Société d’e-résident : Comment ouvrir un compte bancaire en Estonie (et le conserver)

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Entrepreneur dans plusieurs pays, j’ai souvent été confronté à l’impossibilité d’ouvrir un compte bancaire, qu’il soit personnel ou de société. Voire à la fermeture rapide de comptes que j’avais eu tant de mal à ouvrir. Petit à petit, en discutant avec des banquiers à différents échelons, du simple guichetier au président-directeur général en passant par la personne en charge des procédures de sécurité, j’ai compris quelles étaient mes erreurs. Désormais, mon taux de succès avec les banques est bien plus élevé.

Un des plus grands défis des e-résidents d’Estonie est justement l’ouverture d’un compte bancaire en Estonie (IBAN commençant par les lettres EE). Lorsque je me suis rendu en Estonie pour ouvrir un compte, je m’attendais à un « parcours du combattant » décrit par d’autres, notamment deux rendez-vous, le premier pour présenter le dossier et le second une semaine plus tard pour signer les documents si la banque était d’accord pour l’ouverture. Sans rendez-vous, j’ai poussé la porte de la première agence, une heure plus tard j’en sortais avec un numéro de compte bancaire. J’ai ouvert par la suite des comptes dans plusieurs autres banques d’Estonie. Nous partageons ici le résultat de plusieurs années de recherches et d'expérience.

La méthode qui suit (compacte car votre temps est précieux) ne vous garantira pas non plus l’ouverture d’un compte bancaire, mais elle vous permettra d’augmenter considérablement vos chances, si vous la suivez à la lettre.

Nous vous déconseillons de diffuser la présente méthode et ses astuces. Si elles étaient utilisées à grande échelle, voire tombaient dans les mains de banquiers, ces derniers pourraient revoir leurs procédures pour compliquer encore plus l’ouverture de comptes et rendre la méthode inefficace.

Pourquoi ouvrir un compte bancaire en Estonie ?

Un compte bancaire en Estonie plutôt que dans un autre pays présente plusieurs avantage.

- Des sociétés comme Apple ou Google, par exemple, imposent à leurs partenaires estoniens d’avoir un compte estonien pour vendre des produits numériques sur leurs plates-formes. Des processeurs de paiement (permettant d’encaisser des cartes bancaires) peuvent aussi imposer d’avoir un compte dans le même pays que la société du client.

- Une banque offre une meilleure garantie des dépôts (à hauteur de 100 000 euros) qu’une « fintech » (contraction des mots « finance » et « technologie ») comme TransferWise ou Paysera. Certes, une fintech n’a pas le droit d’utiliser l’argent déposé, mais elle le confie généralement à une banque et, en cas de faillite de cette banque, l’argent serait perdu dans la plupart des pays. C’est un peu comme si tous les clients de la fintech utilisaient le même compte bancaire avec une garantie totale de 100 000 euros. Par contre, si la fintech fait faillite, l’argent pourra en théorie être récupéré (il y a eu des incidents dans le monde où, en pratique, cela n’a pas été possible). Attention à la confusion, de nombreuses personnes appellent abusivement « néobanques » des fintechs qui n’ont pas de licence bancaires et, donc, pas de garantie des dépôts à hauteur de 100 000 euros.

- Une banque peut offrir des services qu’une fintech ne peut pas offrir (sauf partenariat avec des organismes spécialisés), le crédit et les cartes de crédit par exemple.s

- Il existe aussi des comptes à terme à forte rémunération en Estonie, par exemple 2,5 % (ou plus !) par an sont fréquents chez TBB (un placement garanti à hauteur de 100 000 euros). C’est, à notre connaissance, un des meilleurs taux du marché.

À qui cette méthode n’est pas destinée ?

Cette méthode n’est pas pour vous :

- Si vous cherchez à réduire vos impôts grâce à l’e-résidence ou en pensant cacher un compte à l’étranger (la banque pourrait être considérée complice de fraude fiscale), ou

- Si vous êtes prêts à mentir à un banquier et à fabriquer de faux documents, ou

- Si vous souhaitez un compte bancaire pour faire des transactions avec des cryptodevises (car elles font concurrence aux banques en sus d’être accusées permettre de blanchir de l’argent), ou

- Si vous êtes résidents d’un pays de la liste noire (Corée du Nord, Iran, Myanmar) du Groupe d'action financière (GAFI, ou FATF en anglais), ou

- Si vous êtes résident d'un pays dans la liste de l’Union européenne des pays et territoires non coopératifs à des fins fiscales (Samoa américaines, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Belize, Fidji, Guam, Palaos, Panama, Russie, Samoa, Seychelles, Trinité-et-Tobago, Îles Turks-et-Caïcos, Îles Vierges américaines, Vanuatu), ou

- Si votre activité est illicite ou soumise à certaines autorisations, notamment en lien avec contrefaçon, tabac/cigarettes électroniques/CBD/narcotiques, explosifs/armes, activités sexuelles/rencontres, casino/loterie… Ou

- Si vous êtes une personne « exposées politiquement » dans un pays (élu, candidat…).

La méthode qui suit est fondée sur la légalité, nous insistons sur ce point.

Si vous êtes résident d'un pays de la liste grise (Afrique du Sud, Barbade, Bulgarie, Burkina Faso, Cameroun, Croatie, Emirats arabes unis, Gibraltar, Haïti, Jamaïque, Mali, Mozambique, Nigeria, Ouganda, Philippines, République démocratique du Congo, Sénégal, Soudan du Sud, Syrie, Tanzanie, Türkiye, Vietnam, Yemen), attendez-vous à un travail plus compliqué.

Concernant les pays mentionnés ci-dessus, c’est la résidence qui importe, pas la nationalité. Si vous êtes, par exemple, d’îran mais vivez dans un pays comme la France, vous serez traité par la banque a priori comme un Français.


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