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2024-04-25 12:56
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10 raisons de ne plus s’installer en Estonie


Dans un précédent article de 2019, nous avions listé 10 bonnes raisons de s’installer en Estonie. La situation du pays a beaucoup changé depuis, et malheureusement dans la mauvaise direction. Au point de connaître un exode d’expatriés actuellement. Voici 10 raisons de ne plus venir, partagées par certains d’entre eux.

1. Le taux d’imposition est de 25 % (et non de 0 ou 20 %, contrairement à ce que vous avez pu lire ici où là) et il va dépasser les 28 % au 1er janvier 2025. Contre 15 % en France pour les petites et moyennes sociétés, par exemple. Et les responsables politiques disent vouloir déjà monter le taux encore plus à partir de 2026. En parallèle, la t.v.a. est déjà montée de 20 à 22 %, de nouvelles taxes arrivent ou explosent (comme celle sur les véhicules ou la taxe foncière), etc.

2. Cette taxation en forte hausse ne signifie pas que le pays offre plus en contrepartie à ses résidents. Au contraire : les familles nombreuses sont désormais privées de l’aide sociale dont elles bénéficiaient, les transports municipaux qui étaient gratuits dans la quasi-totalité du pays sont devenus payants (sauf à Tallinn, la capitale), etc. Malgré des charges sociales importantes, les frais dentaires et d’optique ne sont pas couverts par la sécurité sociale, alors que les frais facturés par les médecins estoniens sont très supérieurs à ce qui se pratique en Europe de l’Ouest.

3. L’inflation a été énorme ces dernières années. En environ trois ans, de nombreux prix ont doublé. Vêtements, matériel électronique, nombreux aliments coûteront plus cher qu’en Europe de l’Ouest, alors que les salaires sont très inférieurs. Les billets d'avion pour Paris que l’on pouvait trouver avant la pandémie à 100 € environ en cherchant un peu ont vu aussi leur prix doubler ; une autre dépense à prendre en compte pour ceux qui voudraient aller voir de temps en temps de la famille (même chose pour d’autres villes que Paris bien sûr).

4. Alors que les autorités avaient laissé une grande liberté aux habitants au début de la pandémie du Covid-19 (le confinement n’était que conseillé), tout en s’en sortant bien avec peu de victimes comparé à d’autres, un nouveau gouvernement a mis en place des règles parmi les plus dures d’Europe, coupant net l’élan économique de l’Estonie et faisant exploser les déficits publics dans un pays où ils sont normalement interdits par la constitution. La dérive autoritaire et fiscale du gouvernement est aussi paradoxale dans la mesure où la génération précédente s’est battue pour retrouver l’indépendance face à l’Union soviétique et son état omnipotent.

5. La situation économique désastreuse (la pire de l’Union européenne) entraîne des licenciements massifs.

6. La dérive n’est pas qu’économique, mais aussi (d’abord ?) morale. Alors que les autorités militent pour que les Estoniens cessent de faire du commerce avec la Russie en raison de la guerre avec l’Ukraine, la Première ministre a prêté 370 000 €, dans des conditions douteuses, à son mari pour qu’il puisse faire du business dans ce prétendu pays ennemi par le biais d’une filiale de sa société personnelle (qui - on n’est plus à cela près - n’avait pas déposé ses comptes malgré la loi). Il y a quelques années, une telle révélation de la presse aurait entraîné la démission de la Première ministre.

7. Le moteur de l’Estonie sur le plan des nouvelles technologies a lui aussi calé. On pourrait donner comme exemple le développement de nouveaux outils abandonnés en cours de route malgré d’importantes sommes dépensées (des fonctionnalités d’administration en ligne développées avec l’Ukraine, désormais en avance), les plantages à répétition des examens scolaires en ligne, etc. Le vent de fraîcheur et d’innovation, qui faisait le charme de l’Estonie, a disparu.

8. Le bon sens n’a pas disparu que dans les services en ligne. Alors que les autorités cherchaient systématiquement à déranger le moins possible la population dans le passé, Tallinn (qui abrite un tiers de la population du pays) se retrouve dans les embouteillages depuis plusieurs mois, avec des transports en commun désactivés en parallèle, en raison de travaux sans fin. Et les nouvelles lignes de tramways ne sont pas encore arrivées que les autorités prévoient une ligne de métro qui pourrait emprunter un itinéraire similaire…

9. La situation économique en chute libre entraîne une explosion de la délinquance et des vols, dans un pays plutôt épargné jusqu’ici.

10. Ce point pourra être considéré comme positif par certains lecteurs et lectrices, mais d'autres auront un avis contraire : celles et ceux qui avaient fait le choix de vivre dans un pays non woke et qui vont devoir regarder ailleurs désormais. Ceci dit, les personnes de couleur restent souvent mal accueillies par une partie de la population estonienne ; les discours racistes restent autorisés par la loi, malgré les pressions de l’Union européenne.


Photographie prise à Tallinn, le 23 avril 2024. Une beauté froide




Rapport confidentiel : les 0 % d’impôt pour les e-résidents d’Estonie sont un mythe ! Solutions.




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