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2019-10-21 07:25

10 raisons de vivre en Estonie à Tallinn (et les inconvénients aussi)


Redevenue indépendante à la chute de l’Union soviétique, l’Estonie fait désormais partie de l’Union européenne. Ce petit pays balte situé à quelques dizaines de kilomètres par la mer de la Finlande fait souvent parler de lui grâce à son dynamisme (une « Silicon Valley » européenne avec une forte concentration de « licornes », ces start-ups valorisées plus d’un milliard d’euros). De plus en plus nombreux sont ceux qui envisagent de s’y installer pour y vivre.

1. L’Estonie est facilement accessible. Il y a des vols directs d’un peu plus de deux heures depuis la Belgique ou la France, par exemple, et à un prix raisonnable grâce à la compagnie Air Baltic (quoiqu’un peu plus élevé que vers d’autres pays comme la Pologne, pourtant pas si éloignée). À Tallinn, l’aéroport – particulièrement agréable – est proche du centre ville (mais il n’y a pas trop d’avions dans le ciel quand même). Le pays utilise l’euro, ce qui facilite aussi les choses.

2. L’Estonie est, sans doute, le pays le plus numérisé au monde, le plus simple. Tout ou presque peut se faire en ligne grâce à une carte d’identité à puce. La procédure pour s’installer (si vous êtes ressortissant d’un pays européen) est particulièrement rapide. Quelques minutes d’attente, un formulaire à remplir et c’est fait ! Il n’y a plus qu’à se rendre à la préfecture de police un peu plus tard pour demander la carte d’identité (dès le lendemain si vous avez pris soin de demander une carte d’e-résident avant de vous installer en Estonie). Cette carte d’identité sert aussi de permis de conduire, de carte de santé et éventuellement de carte de fidélité dans les magasins. En ligne, il est possible d’ouvrir une société en quelques minutes, sa gestion sera très simple aussi. Cette modernité contraste avec l’architecture de la jolie vieille ville de Tallinn, souvent de style médiéval et classée au patrimoine mondial de l’humanité.

3. Cette numérisation suppose de bons réseaux et que tout le monde ait Internet, considéré comme un droit de l’Homme en Estonie. Le Wi-Fi gratuit se trouve un peu partout. La connectivité par téléphone est à un prix raisonnable et il n’y a pas besoin de pièce d’identité pour prendre une carte SIM prépayée. Par contre, contrairement à une idée reçue, une connexion Internet fixe est relativement chère : 50/10M coûteront 22 € par mois au minimum, sans téléphonie ni télévision. Mais concentrons-nous sur les avantages pour le moment !

4. Tallinn est une ville à taille humaine, il est possible de presque tout faire à pieds, il n’y a pour ainsi dire aucun embouteillage dans les rues. Les parcs sont nombreux, il y a même la forêt et des plages (la ville est au bord de la mer) avec le Wi-Fi bien sûr. L’air est l’un des moins pollué au monde pour une capitale, qui regroupe environ 400 000 habitants d’un pays qui en compte 1,3 million. L’Estonie est une fois et demie plus grande que la Belgique en surface, mais la population est presque 10 fois moindre. Si Tallinn semble aérée, c’est encore plus vrai pour le reste du pays.

5. Les taxes sont raisonnables, pas loin de la moyenne européenne, à 20 % pour la t.v.a. (sauf exceptions), l’impôt personnel (voire moins pour les bas revenus) et l’impôt des sociétés (l’imposition est reportée au moment de la distribution des dividendes). Il n’y a pas de redevance pour la télévision, les frais de notaires se comptent en centaines d’euros pour un achat immobilier, il n’y a pas de taxe d’habitation (sauf cas particuliers), ni taxe foncière. Malgré cela, le pays est peu endetté (8 % du PIB, le plus bas taux en Europe) et les services publics sont de qualité. La numérisation de l’administration permet de faire des économies de quelques pourcents du PIB.

6. Les transports municipaux sont gratuits dans la quasi totalité du pays pour les résidents. C’est, sans doute, en partie ce qui explique les faibles embouteillages aussi.

7. L’Estonie est un pays sûr, même si certains évoquent une possible invasion russe. Il n’y a pas de risque de tremblement de terre ou autre catastrophe du genre, la délinquance est très basse (nous avons vu des personnes laisser leur téléphone mobile sur des tables de café et s’absenter de longues minutes, sans que l’appareil ne disparaisse, mais nous déconseillons de tenter le Diable). Les jeunes femmes peuvent se promener la nuit, seules en mini jupe, sans se faire importuner. Misant sur une forte transparence (de nombreuses informations sont accessibles en ligne), les affaires de corruption sont rares par rapport aux autres pays européens.

8. Profitant de la simplicité administrative et de la taxation raisonnable, les Estoniens sont aussi inspirés par le succès de Skype, une société considérée comme locale à l’origine, et ont une forte fibre entrepreneurial. L’argent pour les start-ups semble plus facile à trouver auprès d’investisseurs. Le taux de chômage est faible (moins de 5 %). Le niveau scolaire est au top au niveau européen, surtout dans les matières scientifiques. De nombreux jeunes sont trilingues. Si le pays reste plutôt fermé à l’immigration, les travailleurs et entrepreneurs du monde numérique sont souvent accueillis à bras ouverts.

9. Les prix des produits courants sont généralement bas, sans être aussi bas que dans d’autres pays d’Europe de l’Est (Roumanie, Pologne, etc.). La proximité avec la Finlande, l’étroitesse du marché et le manque de concurrence sont sans doute les explications. Les vêtements et le matériel hi-tech sont plus chers qu’en France/Belgique toutefois. Les prix des logements à la location sont élevés dans la capitale (autour de 10 €/m2/mois), moins dans le reste du pays. Pour un achat immobilier, compter entre 1 500 et 3 000 €/m² selon l’endroit (avec, bien sûr, des exceptions dans le bas et dans le haut de cette fourchette).

10. Alors que de nombreux futurs expatriés rêvent des États-Unis, de pays du Sud comme l’Italie ou l’Espagne, l’Estonie reste une destination originale, un peu moins « balisée », même si depuis quelques mois on y retrouve (ou on va y retrouver) de plus en plus d’enseignes présentes ailleurs dans le monde (Ikea, KFC, Burger King, Deichamnn, Lidl…) avec une uniformisation à la clé.

Avant de vous installer dans un pays, nous vous recommandons d’y venir au moins quelques jours, et, si l’expérience vous plaît, d’y revenir pour plusieurs semaines consécutives, avant d’opter pour une installation plus longue. Car l’Estonie n’est pas non plus un paradis. Nous avons décidé de vous lister ici quelques-uns de ses inconvénients.

L’Estonien est une langue très compliquée (des cours sont offerts par l’Union européenne aux nouveaux arrivants, mais bon courage !), les mots ne ressemblent pas du tout au français. Heureusement, l’anglais est parlé presque partout. Sinon, il peut être possible d’opter pour le russe (25 % de la population, plus à Tallinn et dans l’Est de l’Estonie est de culture « russe »).

Situé au Nord, le pays est froid l’hiver. -15°C est une température normale, -25°C ne sont pas rares non plus. Mais le plus difficile est sans doute la nuit quasi permanente au pire moment de l’année (à l’inverse le jour est quasi permanent en juin).

Les Estoniens sont froids aussi (les russophones de naissance moins que les estophones), ils ne parlent pas beaucoup (mais ils chantent beaucoup !). Ils sont très ponctuels et vont directement au but, ce qui peut être déconcertant pour un latin.

Si le service clients est souvent très bon, il peut être catastrophique aussi, du même niveau qu’à l’époque soviétique : si le client n’est pas content, tant pis pour lui !

Il faut le reconnaître, Tallinn peut-être une ville ennuyeuse pour celui qui aime les sorties au théâtre, à des expositions, etc. On a vite fait le tour des bars aussi. Si de nombreux quartiers ont du charme (vielle ville, style industriel de Telliskivi ou Rotermann, maisons en bois de Kalamaja), certains quartiers n’ont rien à envier aux cités HLM de France (bien que moches, elles restent très sûres toutefois).

Le système médical présente des hauts et des bas. Les consultations sont gratuites chez le médecin de famille habituel, elles sont à 5 € à l’hôpital chez les spécialistes des hôpitaux, y compris pour les examens. Mais l’attente pouvant être très longue, il faut alors se diriger dans le secteur privé où la consultation chez un généraliste tourne autour de 50 € et, chez un spécialiste, autour de 100 € (les examens sont facturés en sus), sans remboursement par la sécurité sociale. Les dépenses de dentistes et d’opticiens ne sont pas couvertes par la sécurité sociale, sauf pour les mineurs.




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